Durant cet étape à Cuzco, nous avons visité de nombreux sites Inca et pré-Incas, tous plus intéressant les uns que les autres. Ces visites ce sont étalés sur trois jours, toutes n'étant à pas plus d'une heure et demi de l'ancienne capitale Inca. Voici donc un petit compte rendu de tous ce que nous avons pu voir !
OLLANTAYTAMBO :
Ce site est situé à 75 km au nord-est de Cuzco et à 2792 m d'altitude. Cette forteresse inca dont le nom signifie l'auberge d'Ollantay,
du nom d'un guerrier, fut le siège de combats acharnés entre Incas et Espagnols. Manco Inca s'y réfugiant pour tenter de fédérer
la résistance inca après la chute de Cuzco.
C'est l'un des seuls vestiges de l'architecture urbaine inca avec ses
bâtiments, ses rues et ses patios. Dans la partie haute se trouvent les
vestiges du temple, tout en porphyre rouge, les plus importants étant
six blocs assemblés entre eux avec une grande précision par des blocs
plus minces. Les blocs furent transportés et montés jusqu'au temple par un système de
plans inclinés, depuis les carrières qui se trouvent à 6 km. La ville elle-même avait la forme d'un épi de mais.
Ce site est particulièrement impressionnant, s'étalant dans les montagnes et dominant le village. Il fallait de l'énergie pour monter au sommet ! Et il faut noter que durant nos visites des sites autour de Cuzco, nous étions accompagné d'un autre guide, en plus de Martin.
PISAC :
Pisac se trouve à 2 972 m d'altitude et à 33 km de Cuzco. Nous avons passé un peu de temps dans le village où nous avons déjeuner et où nous avons pu flâner à travers le très grand et intéressant marché artisanal du village. Le village est connu pour ses marchés du dimanche, mardi et jeudi qui
attirent nombre de touristes !
Písac a été construite sur des fondations pré-colombiennes par le vice-roi
Francisco de Toledo. De plus, le sanctuaire de Huanca, assez connu dans la région se trouve près du village, il est le cadre d'un
pélérinage qui a lieu en septembre.
Mais Pisac c'est aussi un site archéologique Inca, l'un des plus importants de la vallée sacrée des Incas. Les ruines de Písac se trouvent sur une colline à l'entrée de la vallée.
Les ruines sont réparties le long de la crête. Malheureusement, lors de notre visite du site, nous avons eu droit à un peu de pluie mais surtout à une brume importante qui nous a empêché de prendre des photos plus représentative de ce très beau site.
Le versant de la colline est strié de terrasses agricoles construites par les Incas et toujours utilisées. On peut très bien se
rendre compte ici comment les incas ont réussi à mettre en culture les
pentes abruptes des montagnes. Avec ses constructions militaires, religieuses et agricoles, le site
avait une triple fonction. On pense que Písac défendait l'entrée sud de
la Vallée Sacrée. Nous avons aussi pu voir des falaises percées d'excavations. Ces
dernières étaient des tombes de villageois incas qui ont été pillées
avant l'arrivée des archéologues.
SAQSAYWANAN :
Il s'agit d'une forteresse située à deux kilomètres de Cuzco. Construite à l'origine dans un but défensif, la forteresse se trouve à
3700 m d'altitude. Elle a la forme d'une tête de puma, animal sacré dans
la cosmologie inca. Cette immense forteresse, fut érigée à l'initiative de l'inca Pachacutec.
On estime que plus de 20 000 hommes travaillèrent pendant 50 ans à sa
construction. Elle est composée de trois remparts parallèles longs de 600 m, disposés
en zig-zag, lesquels sont constitués de blocs monolithiques, (le plus
grand mesure 9 m de haut, 5 m de large et 4 m d'épaisseur, pour un poids
d'environ 350 tonnes) parfaitement assemblés et encastrés les uns dans
les autres. Les enceintes, qui mesurent à peu près 360 m de long, sont reliées par
des escaliers et des portes trapézoïdales.
En 1533, le
chroniqueur espagnol Sancho
Pedro de la Hoz écrivait à son sujet : « Dans
tout le pays, vous ne trouverez pas de murailles aussi magnifiques.
Elles sont composées de pierres si grandes, que personne ne peut croire
qu'elles y aient été amenées par des êtres humains... Ni l'aqueduc de
Ségovie, ni aucune autre construction réalisée par Hercule ou par les
Romains ne peut être comparée à celle-ci.... ».
TAMBOMACHAY :
Ce site se situe à ceux pas de celui cité ci-dessus et fait face au site de Puca Pucara dont on verra quelques photos un peu plus bas. Aussi surnommé le « Bain de l’Inca », Tambomachay recèle deux fontaines
toujours fonctionnelles et plusieurs niches qui auraient pu servir
d’abris aux gardes de l’Inca. Les murs de l’édifice sont constitués de
blocs de pierre.
PUCA PUCARA :
PIKILLAQTA :
Les ruines de Pikillacta : il s'agissait d'une cité fortifiée construite par les Huari en
1100. Pour cette visite nous avons eu droit à un peu de pluie ! Ce site est complétement différent de ceux que nous avons visité auparavant, il s'agit d'un site pré-incas, les pierres utilisées sont plus petites, d'une autre couleur.
TIPON :
Un superbe site assez dépouillé, présentant des terrasses
de cultures, larges et amples se présentant dans le creux de montagnes
comme de grandes places. Dans les parois, les marches classiques et les "takilpas" marches
clouées
dans les paroi. Mais aussi des jeux d'eau, canalisations bordant le bas des murs, bains,
fontaines et chutes d'eau.
A noter que nous avons bien grimpé (avec la voiture!) pour atteindre ce site, et qu'une fois en haut, la vue est superbe, sur les montagnes qui entourent le site.
MORAY :
Moray était est un ancien centre de recherche agricole Inca situé dans la Vallée sacrée des Andes, à 3 500 mètres d'altitude. À première vue, le site se présente comme un amphi principal et de deux secondaires,
plus petits à proximité. Ils sont constitués de plusieurs terrasses
disposées en cercle concentriques. En fait il s'agissait d'un centre de
recherche agricole inca où étaient pratiquées des expériences de
culture.
La position des terrasses créent toute une série de microclimats :
la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en
fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une
vingtaine de microclimats différents. On pense que Moray a notamment
servi à prévoir les rendements agricoles, non seulement dans la Vallée
sacrée mais aussi dans d'autres partie de l'Empire Inca. Les terrasses sont constituées de murs de soutènement, de terre fertile
et d'un système d'irrigation complexe permettant de cultiver plus de
250 espèces de plantes.
Mais à Moray, il n'y a pas que cet ancien centre de recherche impressionnant. En effet, à quelques kilomètres de ces derniers se trouvent des les marais salins de Moray. Il s'agit d'une exploitation de sel tenu par les villageois. Chaque parcelle est exploitée par une famille qui entretient le réseau
de canaux qui entourent ses parcelles. La communauté est cependant
organisée pour que toutes les parcelles reçoivent de l’eau.
CHINCHEROS :
Il s'agit du dernier site que nous ayons visité. C'est une ancienne cité Inca, pillée et incendiée par les espagnols. Les monuments et autres temples ont tous été détruits et remplacés par notamment une petite église, bâtie sur les restes d'un temple Incas, qui résume bien l'ambition des espagnols qui étaient d'imposer la religion catholique.
ÉLEVAGES DE LAMAS ET ALPAGAS :
Entre deux visites de site Incas, nous avons visité un élevage de lamas et autres alpagas ! On ne pouvait pas faire un voyage au Pérou sans approché de plus près de ces animaux qui, non, ne crache pas ! (uniquement quand ils sont sauvages à ce qu'on nous a dit!). Chacun à son style, poils longs, poils plus court, marrons, blancs, il y en a pour tous les goûts !